Proposition d’une importante société italienne à la Sncft et à la Transtu pour rénover un wagon et former une quarantaine de techniciens dans ce créneau, tout en bénéficiant d’un transfert technologique.
Une société italienne « Omer » qui a des références importantes dans le domaine de la rénovation des wagons comme « Alstom », « Bombardier », « Firema », « Hitachi Rail Italy » a proposé aux responsables de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) ainsi qu’à ceux de la Transtu le transfert de la technologie de rénovation des wagons par la formation d’une quarantaine de techniciens tunisiens dans ce domaine en Italie. Selon Maître Luigi Valenti, avocat de ladite société: « nous avons proposé d’embarquer à partir de La Goulette, un ancien wagon de la Sncft pour le rénover dans nos ateliers en Italie avec la formation d’une quarantaine de techniciens tunisiens ».
Et de préciser que 80% de la valeur du train se situe au niveau du châssis et matériel roulant. On a proposé aux responsables tunisiens des ces sociétés de transport précitées d’utiliser un ancien wagon comme prototype pour lui donner une nouvelle vie et lui permettre de reprendre du service. Un fois formés, les techniciens tunisiens, qui auront acquis la technologie, pourront effectuer cette opération de rénovation en Tunisie, dans les ateliers de Sidi Fathallah et travailler même au profit d’autres sociétés de transport ferroviaire en Afrique et dans le monde arabe. Il est possible ainsi d’assurer une entrée de devises.
Dépenses faramineuses
Une telle opération de formation du personnel tunisien n’exige pas un investissement colossal et permet de réutiliser les wagons anciens au lieu de les abandonner et d’acheter un nouveau matériel roulant qui nécessite des dépenses faramineuses en devises.
C’est un transfert de technologie et un renforcement de capacités qui sont proposés aux responsables tunisiens. « La rénovation d’un ancien wagon coûte 30% du prix d’un wagon neuf », souligne notre interlocuteur. On pourrait ainsi arrêter une hémorragie de devises et éviter l’endettement des bailleurs de fonds pour l’achat de nouveaux wagons. D’autant plus que la main-d’œuvre tunisienne est disponible et peut être affectée, après formation, à la rénovation des wagons.
Me Luigi a déjà rencontré, selon ses dires, le président-directeur général de la Sncft ainsi que celui de la Transtu qui ont manifesté leur intérêt pour un tel projet. Pas moins de trois réunions ont été tenues avec les cadres de cette société qui se sont déplacés dans les ateliers de rénovation en Italie. La même proposition a été présentée à la Transtu qui a réalisé une analyse de faisabilité de l’activité de rénovation.
A la faveur de la rénovation, la Sncft pourra augmenter le nombre de ces wagons et desservir les régions intérieures du pays avec une fréquence plus rapide d’autant plus que la ligne ferroviaire et le matériel roulant sont disponibles.
Il ne manque plus que la rénovation des wagons anciens qui peuvent encore servir pendant des années. On attend encore la décision finale pour que ce programme de formation entre en vigueur.